Tourné en grande partie dans les Grisons à Sils Maria, le cinquantième film de Chabrol balance entre le doux-amer, l'allègre et le grinçant. Claude Chabrol porte toujours ce regard un rien goguenard sur les choses de la vie, cette lucidité qui n'empêche ni la chaleur ni la jouissance avec cette gourmandise à observer l'imbécillité humaine dans ses moindres recoins. Il lâche ses personnages et les suit en se frottant les mains. "Je crois qu'il n'y a qu'une règle: de se faire plaisir" dit-il et il semble toujours beaucoup s'amuser à fabriquer ses films.
Victor et Betty forment un couple assez disparate d'escrocs qui se contente de coups sans envergure pour ne pas se faire trop peur. Lui pourrait être son père et elle, elle est peut-être sa fille, sa soeur, sa compagne, son infirmière. Ils sont ensemble pour ne pas être seuls. Le couple se déplace histoire d'attraper les bonnes poires, en général des congressistes esseulés. Bien malgré eux, ils sont embarqués dans une histoire de blanchiment d'argent qui va mettre leurs vies en danger et les conduire à affronter des poissons trop gros pour eux dans un milieu âpre et dangereux.
Isabelle Huppert (Betty) formidable s'amuse à s'amuser, Michel Serrault (Victor) tient le même registre à l'image des autres acteurs, François Cluzet (Maurice), Jean-François Balmer (Monsieur K.).
Les studios Walt Disney, rois du dessin animé, revisitent avec succès, la mythologie grecque. L'animation est une nouvelle fois irréprochable, enlevée avec une vitalité insouciante et de l'humour. Dans le monde fantastique de la Grèce antique, Hercule, fils de Zeus, veut devenir un héros afin de rejoindre son père sur le Mont Olympe. La légende est ébouriffée, le sujet se prêtant parfaitement à la parodie, à la comédie musicale, le résultat est jubilatoire : un divertissement, une récréation comme seul un dessin animé est capable de produire.
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Ray. L.