En 1992, Bruno Podalydès nous avait offert son premier moyen métrage, VERSAILLES-RIVE GAUCHE, récit plein de tendresse et d'humour d'une soirée de drague pépère en tête à tête transformée peu à peu en véritable cauchemar public. DIEU SEUL ME VOIT - sous-titré VERSAILLES-CHANTIER - son premier long métrage, a obtenu un immense succès public au Festival de Locarno 1998. Bruno Podalydès y dirige son frère Denis qui campe un preneur de son timide, indécis, velléitaire, toujours en retard de quelques longueurs sur les événements, et que sa sensibilité maladive fait régulièrement vomir... Le film est en quelque sorte une succession de sketches dans lesquels son héros, confronté à la vie, aux autres, aux femmes surtout, patauge en quête de choix difficiles à faire! Et tombe les filles sans savoir trop comment!
Brillant dialoguiste à l'imagination débridée, possédant un sens inné du comique de situation et le goût du clin d'oeil (lecteurs de TINTIN, à vos marques!), Podalydès nous présente un héros qui tient de "Candide" et du "Petit Nicolas". Podalydès réussit ainsi une entrée brillante dans un genre difficile : le long métrage de comédie.
Suzanne Déglon