Deux ans après "Golden Eye", l'honorable agent de Sa Gracieuse Majesté reprend du service. On le retrouve sous les traits de l'acteur Pierce Brosnan qui s'impose comme le James Bond de cette fin de siècle et qui doit, cette fois-ci, démêler une histoire de contre-espionnage où le méchant de l'histoire s'appelle Elliot Carver (Jonathan Pryce) un grand magnat de la presse qui décide de provoquer la 3e guerre mondiale pour augmenter les ventes de son quotidien et l'audimat de sa chaîne de télévision. De mémoire "bondophile", jamais 007 n'avait affronté d'adversaire aussi tenace. Le film développe une réflexion sur la soif du pouvoir, le poids des médias, la technologie et ses dérives, la soumission des individus devant le torrent d'informations déversé chaque jour dans la presse. James Bond mettrait-il un pied dans le réel ? Sans doute, mais sans oublier ce qui a toujours fait son succès : des cascades en série, un fourmillement de scènes d'action invraisemblables, un humour british et un faible, jamais démenti, pour les belles femmes ! De poursuite en moto (vrai morceau d'anthologie) en frénésie pyrotechnique, James Bond aidé de sa charmante collègue Wai Lin (Michelle Yeoh) sème dans les rangs ennemis une véritable pagaille.
Histoire de se tenir au courant : pour la réalisation des séquences sous-marines les plus spectaculaires, les producteurs de "Demain ne meurt jamais" ont investi le gigantesque réservoir construit à l'occasion du tournage de "Titanic". Une façon ingénieuse de rentabiliser un matériel dont le prix de fabrication tutoie les dix millions de dollars. La nouvelle voiture de James Bond, une BMW, présente un certain nombre de gadgets qui malheureusement ne sont pas accessibles au commun des mortels. L'arme favorite de notre héros le Walter PPK a bien été remplacée par un Walker P99 9 mm.
Cinéphiles et membres de Ciné-Mascotte ne manquez pas ce film qui remplit parfaitement sa mission : divertir, éblouir et régénérer jusqu'au prochain James Bond!
Raymonde Locher