Impressionnés, vous allez l'être dès les premières séquences. Coeur bien accroché : le film est fait pour avoir peur et vous aimerez ça. Reléguant "Jurassik Park" à la préhistoire de l'image de synthèse, il y a dans ce monde perdu environ quinze fois plus d'effets spéciaux, plus images générées par ordinateur, tant en quantité d'espèces qu'en temps de présence. Vous tutoierez donc les T-Rex, compys, raptors, vélociraptors, stégosaures, hadrosaures et autres pachycéphalosaures, véritables vedettes du film. Ils sont des milliers à avoir survécus, dans l'île, appelée site B, où la société InGen les "fabriquait" en série, poursuivis par des chasseurs (dont le formidable Pete Postlethwaite apprécié dans "Les virtuoses") payés par un promoteur sans scrupule, pour capturer de magnifiques spécimens destinés à un parc d'attraction à San Diego. Ils sont aussi défendus par un groupe de scientifiques écologistes (Jeff Goldblum, Juliane Moore) qui essaiera de les protéger et si possible de leur offrir la liberté de vivre comme au temps de la préhistoire, à l'écart du monde.
La pression et la demande des spectateurs étaient telles que Steven Spielberg n'a pas pu résister à nous servir la suite de cette épopée "dino-préhisto-hollywoodienne". Une suite restant une suite, l'effet de surprise a quand même moins d'impact, "Le monde perdu" est plus sombre, plus effrayant, plus époustouflant que ne l'était "Jurassik Park" mais le spectacle, vraie descente aux enfers, est malgré tout à la hauteur de ses promesses. Tapis dans l'obscurité, les dinosaures attendent gueules béantes, crocs acérés, prêts à semer angoisse et panique.
Cinéphiles et membres de Ciné-Mascotte ne manquez pas ce film-suite commercialement efficace!
Raymonde Locher