Deux films ce week-end et, amusant hasard, l'action des deux film se situe au même moment ou presque, à la veille du nouveau millénaire. La comparaison s'arrête là.
Après de gros problèmes cardiaques, Schwarzie et son gros flingue sont de retour pour nettoyer le monde. Ayant déjà exterminé toute la racaille possible, Mr. Muscle s'attaque carrément à Satan lui-même. On croit rêver. Dieu merci, (c'est le cas de le dire), le Malin est interprété avec finesse et sobriété par Gabriel Byrne, un acteur discret et talentueux découvert par certains en 81 déjà dans Excalibur et par les autres dans l'excellent Usual Suspects. Arnold, plus fragile que d'habitude et bien épaulé par Kevin Pollak semble prêt désormais, après cet ultime et spectaculaire baroud d'honneur à ranger armes et biscottos pour attaquer une seconde carrière, plus adaptée à son âge d'une part et au cinéma actuel d'autre part où l'action pure ne suffit plus. Encore qu'on entend parler ces jours-ci d'un Terminator 3. Je suis l'affaire et vous tiens au courant.
Peut-être n'a pas eu le retentissement des précédents films de Cédric Klapisch. Dommage, car comme toujours, sa formidable capacité d'observation du monde actuel est au rendez-vous. Il retrouve dans cette fable son acteur fétiche, un Romain Duris enrichit de son expérience sur Gadjo Dilo de Tony Gatlif. L'histoire, elle, est assez éloignée du réalisme social dans lequel Klapisch nous plongeait jusqu'à présent. Mais l'humour et pertinence du propos demeurent.
Arthur n'a pas trop envie d'un enfant. Sa compagne si. Lors du réveillon du nouvel an 2000, Arthur est happé vers une autre époque. Projeté en 2070, le voici aux prises avec son fils de 70 ans(Belmondo), qui use de tous les moyens pour le convaincre de procréer, afin qu'il puisse exister.
Loin des films d'anticipation classiques, Klapisch ne s'embarrasse pas d'arguments scientifiques pour justifier une histoire impossible. La poésie et l'intelligence sont là pour cela, et c'est pas tous les jours...
Nicolas Kissling