Gardiens de l'ordre moral, Ligue de la vertu, amis du bon goût, ne lisez pas cette chronique.
-C'est bon, on est entre nous?... O.K.
Prout! Oh, pardon!
On connaissait la légendaire délicatesse des frères Farrelly (Mary à tout prix). Sachez donc qu'une autre fratrie dégénérée va encore plus loin dans la finesse et la bienséance: Les frères Weitz. Choisissant de nous compter les (més)aventures d'une bandes d'adolescents dont le seul souci dans la vie est de perdre leur encombrante virginité, ils attaquent au bazooka la plus sainte institution d'Amérique, celle à laquelle on ne touche pas: la famille. Et pour toucher, ils touchent de leurs gros doigts sales, les frangins, et cela sans se fixer la moindre barrière. Vous aimez l'humour potache, le vulgaire ne vous fait pas peur, ou mieux, vous le considérez comme salutaire dans ce monde aseptisé: Payez-vous donc une tranche d'American Pie, la tarte aux pommes assaisonnée façon onaniste boutonneux , préparée à la main par les frères Weitz.
Nicolas Kissling