Vous savez Ces beaux jeunes hommes, bronzés, aux abdominaux en tablette de chocolat, et qui font se pâmer de désir des filles plus ou moins jeunes.
Sauf que là, on était plutôt parti sur la variante Full Monty. Jugez donc ! Pierre, Olivier et Max, quadra dépassés à quinca bien sonnés, bedaine naissante, cheveux rares pour certains, fesses tombantes et muscles aux abonnés absents. La vedette du show, André, genre Jane Birkin, l'accent en moins.
Vous allez échapper à tout ça, et c'est tant mieux !
Les finances de CINE-MASCOTTE battaient de l'aile, rongées qu'elles étaient par l'organisation et le financement de ses "Jeudis". Il fallait trouver, et vite, une solution pour poursuivre, en attendant qu'ils trouvent un rythme de croisière leur permettant l'autofinancement. C'est-à-dire, un nombre de spectateurs suffisant pour équilibrer les comptes.
En attendant, histoire de ramener un peu d'argent frais, nos "artistes" étaient prêts à enlever le haut et le bas. Allez voir les têtes sur le site www.swisscastles.ch/cinemascotte à la page: le Comité, et vous aurez compris ce à quoi vous vous exposiez Mesdames !
Et alors Zorro est arrivé. Ouf ! Les "Jeudis" de CINE-MASCOTTE sont sauvés. Les mâles membres du Comité peuvent garder leur chemise et le reste.
L'Association a le plaisir de vous annoncer aujourd'hui, qu'elle a obtenu un soutien financier de la FONDATION VAUDOISE POUR LE CINEMA. Qu'elle en soit chaleureusement remerciée.
Concrètement, cela signifie que nous pouvons continuer à vous proposer nos films, jusqu'à fin 2000. Après cela, nous sommes confiants, l'Association et ses Jeudis auront trouvé leur tranche de spectateurs appréciant cette programmation différente et complémentaire.
Nous étions prêts à attraper un sacré rhume pour sauver l'entreprise. Vous nous ferez bien l'amitié de nous soutenir en venant nombreux à nos "Jeudis" ?
Et, comme toujours, si vous aimer, parlez-en à vos amis. Et ne dites surtout pas à nos mères que nous sommes cinéphiles à Oron, elles nous croient chippendale "chez Michou".
Amicalement, Pierre, André, Olivier et MaRx, rien que pour vous Mesdames, et Aline, Caroline et Monique pour tous.
La programmation "pointue" de CinéMascotte peine à trouver son public.
La projection, jeudi soir 30 mars au Cinéma d'Oron, de Buena Vista Social Club de Wim Wenders, mettra-t-elle un terme à une expérience culturelle peu banale en dehors de l'arc lémanique? La question se pose avec acuité pour Pierre Chastellain, le président de l'association CinéMascotte. Avec un groupe de "cinéphiles qui ne se font pas du cinoche", il a lancé, en septembre dernier, ces projections du jeudi soir dans la très bien équipée salle oronaise et ses 98 places. Mais cinq mois après, il faut bien constater que l'opération peine à trouver son public. La fréquentation moyenne est de 20 personnes par film. Insuffisant. Il en faudrait au moins 40. "On perd de l'argent, si cela ne s'améliore pas d'ici à fin mars nous devrons arrêter", dit, dépité, Pierre Chastellain.
Les animateurs ont le sentiment d'avoir fait tout juste. Ils admettent que la programmation des jeudis soir est bien reprise dans la presse locale et vaudoise. "On est même sur Internet." Alors où est l'erreur? "Si vous trouvez une solution je l'applique tout de suite lâche le président. "Les gens vont chercher à Lausanne les spectacles de cultures alternatives qu'ils peuvent aussi trouver ici, en périphérie. Ce qui manque c'est le réflexe du jeudi soir au Cinéma d'Oron; si on parvient à le créer on aura partie gagnée", analyse le cinéphile. Pour corriger légèrement le tir, la programmation jusqu'à fin mars fait moins sérieuse, plus détente, que la série de films projetés jusqu'en décembre dernier. Mais l'esprit "bons films qui n'ont pas trouvé place dans la grande distribution" reste présent.
Pour retenir le chaland les prix sont plutôt bas. Les visiteurs trouvent aussi, au dos du programme, une synopsis, pour chaque oeuvre. Du bon travail en somme. Mais mal récompensé. Qui sait, quelques organes d'aide à la culture tels que Pro Helvetia, La Loterie romande, Migros ou la BCV seront-ils sensibles à la demande que Ciné-Mascotte leur a adressée récemment?
Bertrand Dubois